16 Octobre 2017.

16 Octobre 2017, 7h30, je me réveille dans un hôtel confortable de Winterthur, petite ville charmante et calme au nord de Zurich en Suisse.  Je suis là deux jours. Je suis consultant, je viens rencontrer les équipes « ressources humaines » d’une entreprise pour l’aider à mieux accompagner l’évolution métier de leurs collaborateurs.

16 Octobre 2017, 8h15, je prends mon petit-déjeuner au Rez-de-chaussée de ce même hôtel. Un bol de fruits, des céréales et un verre de jus d’orange frais, avant de marcher 200 mètres dans la rue centrale de la ville et atteindre les bureaux de l’entreprise que je viens voir.

16 Octobre 2017, 13h, je déjeune à la boutique-marché Bio au coin de la rue, je prends une salade et un cake au Citron. Je me dis qu’il faut faire attention à ce qu’on mange et l’impact que ça peut avoir.

16 Octobre 2017, une journée presque ordinaire et banale, qui vaut quelques « Like » si ces dernières phrases avaient été des statuts Facebook. Une vie résultat de la chance d’avoir grandi là où j’ai grandi, vécu ou j’ai pu vivre et appris ce que j’ai pu apprendre.

16 Octobre 2017, C’est la date mentionnée sur Instagram sur la photographie faite par Moises Saman montrant des réfugiés Rohingya qui traversent la frontière entre la Birmanie et le Bengladesh.

16 Octobre 2017, une forte pluie est en train de s’abattre sur un champ de riz à la frontière entre les deux pays. Des réfugiés se débattent pour avancer sur ce champ submergé pour atteindre le camps coté Bengladesh vers Cox Bazar. Moises Saman, photographe Magnum, accompagne le périple et le documente en image.

16 Octobre 2017, une date banale ou se jouent des destins différents et paradoxaux. Les mêmes que ceux qui se sont joués les jours d’avant et vont se jouer les jours d’après.

16 Octobre 2017, un drame, une indifférence, une violence, une date parmi d’autres.

Copyright Image : Moises Saman